Bourgogne, France
Situé au cœur du village de Vosne-Romanée, le domaine Méo-Camuzet, dirigé par Jean-Nicolas Méo, offre une palette exceptionnelle de certains des plus beaux crus de Côte de Nuits. Les parcelles des Chaumes et Aux Brûlées démontrent à elles seules la diversité des premiers crus de Vosne-Romanée. Au milieu du coteau, une parcelle défrichée et plantée par un certain Henry Jayer a bousculé la hiérarchie établie par les Cisterciens. Au Cros Parentoux, bien que premier cru, possède la profondeur et l’intensité des grands climats de Vosne-Romanée. L’histoire a fait que le domaine peut aujourd’hui exploiter une belle parcelle d’Echezeaux, ainsi que le très recherché Richebourg. Outre ses deux grands crus à la renommée internationale, Jean-Nicolas Méo exploite une des plus grandes parcelles de Clos de Vougeot, magnifiquement située juste sous le Château. Le domaine a eu l’opportunité de reprendre quelques ouvrées de vigne en Côte de Beaune, sur la colline de Corton au début des années 2000. Il révèle aujourd’hui avec brio les terroirs des Perrières, Clos Rognet et La Vigne au Saint.
Le domaine produit essentiellement des vins issus de la Côte de Nuits, avec des parcelles réparties principalement entre Vougeot et Nuits-Saint-Georges, ainsi que de jolies cuvées sur la montagne de Corton en Côte de Beaune. En 2003, Jean-Nicolas s’est associé à ses deux sœurs, Isabelle et Angeline, afin de créer un négoce de qualité et pouvoir découvrir les terroirs de la partie nord de la Côte de Nuits, en récoltant des raisins sur plusieurs villages repartis entre Marsannay et Chambolle-Musigny.
Le domaine n’est pas certifié en agriculture biologique, mais il en a les pratiques : utilisation de produits agréés biologiques, labours des sols, connaissance intime de chaque parcelle, viticulture de précision cherchant à prévenir les maladies et maîtriser les rendements.
L’objectif du domaine est de produire des vins qui allient structure et finesse, concentration et charme. Le but est de parvenir à l’équilibre, tout en respectant la personnalité du terroir et du millésime. Un certain nombre de pratiques sont mises en œuvre pour réaliser ces objectifs : viticulture qui cherche à favoriser les équilibres naturels et à révéler le terroir, contrôle des rendements, récolte précautionneuse, tri des raisins avant une vinification assez peu interventionniste, qui privilégie la finesse, l’expression du fruit et de la personnalité de chaque vin. L’élevage est raisonné avec une utilisation, importante mais maîtrisée, de fûts neufs ; les vins sont mis en bouteille sans collage ou filtration.
Depuis plus de quatre siècles, la famille Méo se consacre à la culture de la vigne et à la vinification. Longtemps cultivé par des métayers, dont l’emblématique Henry Jayer, les derniers ont pris leurs retraites en 2008. Le domaine est aujourd’hui géré aussi bien à la vigne qu’en cave par Jean-Nicolas Méo et sa femme Nathalie. En 2003, avec ses deux sœurs, Isabelle et Angeline, ils ont monté la structure de négoce « Méo-Camuzet Frère et Sœurs ».
C’est par la mère de Jean Méo, Marcelle Lamarche-Confuron, issue d’une ancienne famille vigneronne de Vosne-Romanée, que les Méo vont s’implanter dans le village. La grand-mère de Jean Méo est la cousine germaine d’Etienne CAMUZET, personnage haut en couleurs. En 1946, à la mort de ce dernier, Maria Noirot, sa fille, hérite du domaine qu’elle lèguera en 1959 à son neveu Jean Méo, qui à l’époque avait déjà quitté Vosne-Romanée et travaillait au cabinet du Général de Gaulle.
Ayant régulièrement côtoyé son oncle Etienne, qui lui avait fait partager le culte de la vigne en lui inculquant le respect et l’amour du vin, il décide dès lors de prendre le domaine en main, avec l’aide précieuse de ses parents. Jean Méo peut alors rester avec le General de Gaulle et mener une carrière parisienne qui le conduira à diriger successivement de grandes entreprises. Il est également élu à l’Assemblée Européenne et siégea au conseil de Paris. Pendant toute cette période, il s’appuie sur quatre métayers, dont le grand vigneron Henri Jayer. Celui-ci fut un des premiers à vinifier en recourant systématiquement à la maîtrise des températures, mettant en avant la fraîcheur et le fruit, et agrémentant ainsi le nez et la texture du vin.
Jean Méo gérera le domaine de 1959 à 1984, date à partir de laquelle il fait appel à son fils. Jean-Nicolas, à tout juste 20 ans, étudiant à l’ESCP (Sup. de Co Paris), n’est pas préparé à devenir vigneron. Après 8 jours de réflexion, il accepte de tenter l’expérience, termine ses études (non sans un détour à l’Université de Bourgogne pour étudier l’œnologie) et part aux USA à l’université de Pennsylvanie pour revenir ensuite vivre à Vosne-Romanée à partir de 1989. Il commence alors à s’imprégner du domaine, de la vigne, de la vinification avec comme mentor, son père bien sûr, mais aussi Henri Jayer qui, partant en retraite, accepte néanmoins de partager son savoir-faire technique et son art de la vinification. Christian Faurois, fils et neveu d’autres métayers historiques du domaine, lui apprend la vigne et lui transmet sa passion du terrain.
Depuis 2008, les métayers sont tous partis en retraite et Jean-Nicolas cultive la totalité des vignes du domaine.
9 lot(s) du domaine ont été remportés sur Vinumae. Découvrez une sélection :